Test : Kane & Lynch 2 : Dog Days- 12/20

Editeur : Square Enix Développeur : IO Interactive Date de sortie : 20 août 2010 Supports : PS3 / Xbox 360 / PC Genre : Action Norme PEGI 18+

21 septembre 2010 - Geek4Life Kane & Lynch 2 : Dog Days Jeu d’action à la troisième personne, "Kane & Lynch 2 : Dog Days" nous propose des fusillades nerveuses et une ambiance digne des films de Michael Mann. Après un premier opus qui avait divisé l'opinion, les développeurs de chez IO Interactive, connus pour la célèbre licence des Hitman, mais aussi pour l’excellent Freedom Fighters, donnent suite aux aventures des truands Kane et Lynch. Cette nouvelle mouture fera-t-elle mieux que son prédécesseur ? Nous retrouvons nos deux bandits à Shanghai. Kane rejoint Lynch, qui s’est installé dans la ville chinoise, pour l’aider à conclure une vente d’armes. Mais, bien évidemment, les choses s’enveniment très vite, et les deux compères vont se retrouver confrontés à une horde de mafieux très en colère, mais également à la police. Les développeurs ont avant tout misé sur une ambiance très particulière : celle des bas fonds de Shanghai aux immeubles mal famés, en passant par des parkings truffés de policiers. On se croirait dans un polar ou un film de gangster très sombre. Ajoutez à cela une prise de vue façon caméra épaule. Le joueur suit le personnage comme si il tenait vraiment une caméra derrière lui. Ce qui implique que la vision tremble, se floute et se met au point dès que l’action s’accélère. On retrouve la grande influence des films de Michael Mann qui utilise ce procédé. Les scènes dites « gores » ou a caractère sexuel (nudité…) sont censurées par une bouillie de pixels, pour donner un effet documentaire. Original mais très déstabilisant, jouer plus d’une heure sans avoir mal au cœur relève du défi. Difficile donc d’entrer dans l’esprit du jeu. Sur le plan de la prise en main, une fois le cap « caméra épaule » passé, on se retrouve avec un jeu de shoot nerveux. On contrôle cette fois-ci Lynch dans la plupart des missions (au lieu de Kane dans le premier épisode). Le principe est simple : dégommer tout ce qui bouge et qui a une arme ! Vous pouvez vous mettre à couvert derrière les décors grâce à un système inspiré de Gears of Wars, pour prendre le temps de viser l’ennemi sans dommages. Vous avez également la possibilité de tirer à l’aveuglette depuis votre planque pour couvrir vos partenaires. Les fusillades sont bien maîtrisées et réalistes, elles deviennent très répétitives, puisque l’on ne fera que cela pendant toute la durée du mode histoire. Les ennemis sont particulièrement résistantset les armes peu précises. Un mauvais point pour le gameplay. Seulement 6 cartes disponibles... Si le mode solo n’est pas convaincant, le mode multijoueur se révéle rudement intéressant. Reprenant les bases de "Kane & Lynch : Dead Men", vous avez droit au mode braquage avec plusieurs variantes. « Cops & Robbers » se veut plutôt classique : une équipe de braqueurs dévalise la banque, une autre équipe de policiers les en empêche. Les modes « Fragile Alliance » et « Undercover Cop » sont plus vicieux : dans le premier, chaque joueur est un braqueur devant réussir le casse. Mais l’un d’entre eux peut trahir ses coéquipiers, voler leur argent et prendre la tête du classement. Les braqueurs décédés prennent le rôle de policiers pour tenter de venger leur mort. Dans le second, un flic infiltré est désigné en début de partie et doit faire échouer le casse. Ces parties deviennent vite palpitantes, bourrées de suspens et de coups de théâtre. Malheureusement, avec seulement 6 cartes disponibles, vous avez vite fait le tour de la question. En attendant des prochains DLC… Nicolas Freymond Les graphismes sont corrects sans être affolants. Si on prend le temps de s’attarder sur les décors, on leur reprochera un manque de détails. Les personnages sont bien animés mais n’en demeurent pas moins inexpressifs. Néanmoins, la mise en scène est réussie, l’ambiance polar résolument présente La caméra à l'épaule est un parti pris original, mais qui peut déstabiliser, voire donner des haut-le-cœur à certains. Les fusillades sont haletantes, mais l’IA pas forcément au point, avec notamment une grande résistance, mais aussi des armes pas forcément très précises. Si les doublages et les sons d’armes sont parfaits, la musique se fait très discrète, voire inexistante. On regrette l’absence du compositeur Jesper Kyd qui avait brillé sur les Hitman et le premier Kane & Lynch. Vous bouclerez les 11 chapitres du mode histoire en moins de 7 heures. Le multijoueur pourrait être palpitant s’il disposait de plus de cartes, car il promet beaucoup de suspens. Kane & Lynch 2 : Dog Days améliore à peine les lacunes du premier épisode. Si l’ambiance et la mise en scène est réussie, le gameplay demeure trop hasardeux pour que l’on prenne entièrement son pied. Reste à se pencher sur un multijoueur intéressant mais peu fourni en cartes. Dommage !