Editeur : 505 Games Développeur : Bohemia Interactive Date de sortie : 30 juin 2010 Support : PC Genre : FPS Norme PEGI 18+ 1 juillet  2010 - Geek4Life ArmA II : Operation Arrowhead Les stakhanovistes de chez Bohemia Interactive ont encore frappé ! Un an après la sortie de ArmA II, les pères d’Operation Flashpoint nous livrent « Operation Arrowhead », leur nouveau simulateur militaire. Commercialisé sous la forme d’un stand-alone, le soft renforce l’expérience via une  campagne inédite, agrémentée de nombreuses améliorations… Exclusivement disponible sur PC, la série « ArmA » trône au sommet des simulations militaires. Bien moins accessible que « Rainbow Six » (Ubisoft) et « Call of Duty » (Activision), les productions de Bohemia Interactive se situent à l’opposé des jeux « grand-public ». Ce qui a d’ailleurs valu à « ArmA : Armed Assault » (la suite non officielle d’Operation Flashpoint) de vives critiques. Au point que le mode campagne de son successeur, « ArmA II », a été entièrement remanié l’an dernier pour séduire un plus grand nombre de joueurs. Malgré tout, au fil des ans « ArmA » demeure une série à part dans l’industrie du jeu vidéo. Mélangeant habillement FPS tactique, simulation d’hélicoptères, de tanks et d’avions militaires. Le tout avec un réalisme ahurissant, au point d’avoir donné naissance à une version professionnelle qui vise à former des soldats réels. Partant de ce constat, on pouvait s’interroger sur l’arrivée d’ArmA II : Operation Arrowhead. Allait-il accentuer l’accessibilité d’ArmA II ou, au contraire, se recentrer sur les attentes de la communauté ? Testé à partir de la version commerciale – envoyée quelques jours avant la sortie officielle -, nous avons pu constater immédiatement qu’Operation Arrowhead ne vise clairement pas les petits joueurs… Le niveau de difficulté est plus élitiste que celui de son prédécesseur.  Sur le plan du scénario, le stand-alone nous immerge dans un conflit armé qui se déroule au « Takistan ». Pays fictif qui évoque fortement des actions actuelles… Pour l’occasion, une nouvelle carte fait son apparition, constituée de déserts, de zones montagneuses et de petits villages caractéristiques du Moyen Orient. Le changement d’ambiance est radical. À ce propos, l’introduction de la nouvelle campagne débute par une cinématique – à bord d’une voiture – qui rappelle fortement celle de « Call of Duty 4 : Modern Warfare » (Activision). Clin d’œil qui en fera sourire plus d’un… Quant à la mise en scène, nous avons droit à un condensé de scripts pour une immersion ultra crédible. Revers de la médaille : qui veut bénéficier de graphismes photo-réalistes doit disposer d’un PC dernier cri ou, au moins ,équipé d’une carte graphique dernière génération. Car le nouveau bébé de Bohemia Interactive est spécialement gourmand. Sinon "glouton" ! Carton rouge pour l’optimisation ! Testé sur quatre configurations d’ordinateurs, nous avons été surpris par les résultats. Sur un AMD 4600+ équipé de 4 go de DDR1 et d’une carte graphique de type Nvidia Ge-Force 9600 GT (512 mo), le jeu a eu franchement du mal à tourner de façon fluide. Même en baissant  les options graphiques, le manque d’optimisation était flagrant. C’était laid et saccadé. Même constat avec un AMD 6400+ muni de 4 go de DDR2 et d’une Ge-Force 8800 GTX (640 mo). Bien que la bête soit capable de faire tourner Crysis (EA) et GTA IV (Rockstar), le nouvel ArmA II « Operation Arrowhead »  avait du mal à afficher un frame-rate correct. Avec une résolution de 1200x900 et la majorité des options au maximum, le benchmark du jeu s’est soldé par une moyenne de 15 images seconde. Certes, la scène prédéfinie qui sert à tester les performances est spécialement chargée en animations, mais le problème c’est que la campagne l’est tout autant ! À commencer par l’arrivée en hélicoptère sur le tarmac d’un aéroport pris d’assaut. Pour le coup, sur cette dernière configuration nous avons été contraints de baisser les options graphique et de réduire la distance au minimum. Soit 500 m sur les 10 km de la réglette ! Le résultat s'est avéré  nettement plus probant avec la fameuse "ATI Radeon 4870x2" (doté de 2 go de DDR5). Avec elle, nous avons pu, cette fois, profiter réellement des nouveaux effets visuels propres à « Operations Arrowhead » (dont une meilleure restitution des tirs de missiles) et constater - une fois de plus – qu’« ArmA II » flirte avec le photo-réalisme. Les paysages et la modélisation des véhicules (avec ombres dynamiques et reflets) sont bluffants dès lors qu’on peut  activer un grand nombre d'options graphiques. Reste que même avec cette carte "haut de gamme" (à l'heure où nous écrivons ces lignes), nous avons tout de même  ressenti, notamment dans la seconde carte de l’éditeur (une vaste ville qui affiche d’innombrables maisons et bâtiments en 3D), un manque d’optimisation. Au point de devoir revoir à la baise les réglages pour éviter trop de saccades dans les rues. Bref, techniquement le jeu à un fort potentiel, mais sans l’arrivée - rapide - d’un patch correctif, Operation Arrowhead risque de décevoir plus d’un joueur. Surtout tous ceux – et ils sont nombreux -  qui n’ont pas vendu un rein pour s’offrir l’un des nouveaux processeurs « six cœurs », ainsi que l’un des derniers monstres technologiques d’ATI ou de chez Nvidia.  Bon côté de chose : à ce jour, Bohemia Interactive n’a jamais sorti un jeu qui n’était pas truffé de bugs. Et, à chaque fois, au fil des semaines qui suivent le lancement, le studio a diffusé de nombreux patchs pour corriger, affiner et améliorer le jeu jusqu’à en faire un « hit ». C'est le cas, entre autres, d’ArmA II qui cumulait les défauts techniques dans sa version « boîte » et qui, aujourd’hui, est tout simplement excellent. Rappelons que la série dispose d’une communauté très active. Il y a donc de grandes chances de voir débarquer rapidement les premiers "mods" et "addons" amateurs. Ce qui, à terme, fera de ce modeste stand-alone un indispensable sur PC. Il n’empêche : pour  l’heure, il faut attendre que les développeurs reconsidèrent leur copie. Car des bugs, nous en avons vu un paquet ! À commencer par les retards de textures, des personnages constitués de formes simplifiées et sans textures… mais aussi des arrêts sur image (en pleine action) et même un sympathique « blue screen ». Autant de défauts qui disparaîtront dès que les patchs seront massivement diffusés sur le web.  En attendant, c’est un peu la déception après une attente interminable de douze mois. Voilà pour ce qui est de la mise en garde technique. Maintenant, attaquons le contenu. Où là, c’est nettement plus positif ! 300 nouveautés biens sympathiques... Commercialisé pour une trentaine d’euros, le soft peut être installé de deux façons: comme un stand-alone (vous n’avez pas besoin d’ArmA II pour jouer) ou en complément du jeu originel à l’instar d’un disque additionnel. Avec cette seconde méthode, vous avez accès à toutes les unités, maps et véhicules issus de ArmA II et de ArmA II : Operation Arrowhead. Vous pouvez même utiliser les "addons" amateurs téléchargés gratuitement sur le Net. Bref, les fans ont amplement de quoi faire avec la nouvelle version de l’éditeur de missions (relooké pour l’occasion). À l’instar des suppléments sortis pour Operation Flashpoint, une nouvelle campagne vient s’ajouter qui nous immerge , comme nous l’avons déjà précisé au Tikistan. C’est l’occasion de prendre part à des missions d’infiltration, de sabotages et d’assauts très périlleuses. Comme toujours, l’IA ne fait aucun cadeau. Même en mode facile, la moindre erreur est immédiatement sanctionnée par la mort de votre soldat. Les néophytes devront s’entraîner un bon moment avant de perdre leurs réflexes. D’autant plus s’ils les ont acquis en jouant à "Counter-Strike". Ici, nous sommes en présence d’une simulation pur jus ! Avec effet de Coriolis et localisation des dommages très réaliste. Résultat : se prendre une balle est souvent synonyme de mort. Quant aux nouveautés, ArmA II : Operation Arrowhead n’en manque pas. Sachez que le titre intègre plus de 300 nouveaux véhicules, armes et soldats. Avec, en prime, un gameplay agrémenté d’ajouts sympathiques, dont une vision thermique qui permet de repérer - via une lunette - la chaleur émise par les ennemis ou leurs véhicules. Le souci du détail est tel que l’on peut carrément voir – en temps réel – la partie du blindé qui a le plus chauffé. Tel le moteur ou le canon… Autre fait marquant : le pilotage du drone, qui nous donne la possibilité de désigner des cibles avant de faire feu à bonne distance avec un hélicoptère de combat.  Jouissif.  À ce propos, les possesseurs d’ArmA II ayant appliqué les derniers patchs officiels seront heureux de retrouver l’Apache et sa puissance de feu redoutable. Leurres thermiques et missiles téléguidés Quant à l’interface, elle a été entièrement revue. Plus discrètes, les infos sont désormais concentrées en haut de l’écran. Les mires, elles,  ont également été liftées. Notez que le verrouillage des cibles est plus facile. On apprécie, par ailleurs, l’arrivée de leurres thermiques pour les hélicoptères, ainsi que des missiles téléguidés. Cerise sur le gâteau : ces derniers sont visuellement plus réalistes, avec une trainée de fumée plus généreuse. Même constat pour la modélisation de la fumée volumétrique (via, entre autres, les fumigènes des tanks). Le rendu des missions de nuit vaut également d’être souligné. Pour le coup, la "nuit américaine" d’Operation Flashoint et de ses successeurs (ArmA 1 & 2) est remplacée par une nuit noire où l’on ne voit strictement rien sans la lunette nocturne ! Précisons encore que le rendu des projecteurs (ceux des véhicules, y compris les  hélicoptères) est beaucoup plus fin et réaliste. Avec un halo crédible. Toujours au niveau des retouches, on apprécie le retour de la génération de terrains "à plus l’infini", comme celui de l’eau sur les cartes d'ArmA Armed Assault et l’affichage d’un arrière-plan (en l’occurrence des montages), afin d'accroitre la richesse du décor. Côté équipement, nous avons amplement de quoi nous amuser… Entre l’AC 130, les quads, les T-72 et de nouveaux avions (un jet extrêmement maniable et un avion civil à deux ailes), le dépaysement est de tous les instants. Les soldats bénéficient d’un relooking soigné et d’un attirail moderne. Si ce n’est pas (officiellement) la reconstitution de la guerre d’Afghanistan, ça y ressemble à s’y méprendre… Bref, si vous recherchez un simulateur de guerre moderne, les dernières productions de Bohemia Interactive sont de loin les plus abouties. Dernier point, en plus de la campagne et du traditionnel éditeur de cartes, ArmA II : Operation Arrowhead  offre sept missions uniques pour foncer immédiatement au cœur de combats thématiques : assaut de nuit (après une chute libre en parachute), raid en hélicoptère, séance de tir à bord d’un tank ou encore "snipe" du haut d’une colline via une lunette thermique "TWS". Les missions sont courtes, mais intenses et présentent l'avantage d’apprivoiser facilement les nouveautés du gameplay. En conclusion, malgré de gros défauts techniques (qui espérons-le seront corrigés rapidement par des patchs), ArmA II : Operation Arrowhead est un excellent rapport qualité/prix. Le contenu est plus que  correct et le dépaysement de tous les instants. Un indispensable si vous avez aimé Operation Flashpoint ou la série ArmA.                         Geek4Life Reprenant les bases d’ArmA II, "Operation Arrowhead" bénéficie de graphismes spectaculaires, à la limite du photo-réalisme. Avec, en prime, de nouveaux effets spéciaux et une toute nouvelle interface. Mais cette beauté a une contrepartie : le jeu exige une configuration extrêmement musclée pour ne pas être obligé de jouer avec la majorité des options graphiques au minimum! Notez que par défaut le jeu manque sérieusement d’optimisation et que de nombreux bugs graphiques ternissent l’expérience. Notre note prend en compte que Bohemia Interactive a toujours eu  pour habitude de sortir des jeux truffés de bugs et de les corriger – après coup – via des patchs. Et vu qu’à terme, le développeur produit des Hits, ce 17/20 n’est pas excessif. Surtout avec l’arrivée sur le marché des processeurs six cœurs et de nouvelles générations de cartes graphiques. L’on retrouve tous les éléments qui ont fait le succès d’ArmA II avec, en prime, une bonne dose d’améliorations du gameplay et de nouveautés. Le soft inclut plus de 300 nouvelles armes, unités et véhicules. Quant à la prise en main, elle demeure résolument élitiste. ArmA II : Operation Arrowhead  est donc clairement fait pour les fans ayant déjà écumé les précédentes productions. Appréciable : l’arrivée de la visée thermique et le radio-guidage des drones pour verrouiller les cibles à distances. Entre les phases à pieds, les assauts, l’infiltration, le pilotage d’avions et de blindés… cet addon est ultra complet ! Marque de fabrique de Bohemia Interactive, la bande-son a été réalisée avec grand soin. Le bruitage des armes est globalement très réaliste, tout comme le sont les doublages (uniquement en Anglais sous-titrés français). Les musiques, dynamisent efficacement la progression. En somme, rien de bien nouveau, hormis quelques bruitages encore plus immersifs. Entre la campagne (particulièrement corsée), les missions  uniques, le jeu en ligne et l’éditeur de scénarios... le rapport qualité-prix est excellent. Très simple d’utilisation l’éditeur permet de concevoir - en quelques clics - une scène, en plaçant un à un soldats et véhicules. Avec cet outil, la durée de vie est infinie. Notez, toutefois, que les possesseurs d’ArmA II pourront disposer d’encore plus de contenu et concevoir des missions incroyablement riches en possibilités. Étant donné les énormes défauts techniques de ArmA II : Operation Arrowhead  (bugs, crashs, cruel manque d’optimisation), la tentation était forte de sanctionner le jeu  par une note moyenne. Mais connaissant Bohemia Interactive qui a pour habitude de sortir des jeux truffés de bugs et de les corriger ensuite  à grand renfort de patchs, il nous a semblé que d’ici quelques semaines, notre « grosse colère » n’aurait plus vraiment de sens. Car, à l’instar des précédents simulateurs de guerre des pères d’Operation Flashpoint, ArmA II : Operation Arrowhead  est une pointure. Un FPS réaliste et terriblement exigeant qui offre de belles nouveautés et un contenu ultra-complet au regard du prix de lancement. En  l’état, vous avez deux options : attendre l’annonce des premiers patchs ou foncer en magasin, si votre PC ne date pas de Mathusalem. Fin du brief, rompez !  Malgré de gros défauts techniques, Operation Arrowhead est un excellent rapport qualité/prix”             Geek4Life Pourquoi faut-il l’acheter ? + Une simulation pointue et exigeante + 300 nouveautés + L’éditeur + Le prix (30 euros)
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