Test : Darksiders

Editeur : THQ Développeur : Vigil Games Date de sortie : 24 septembre 2010 Supports : PC / PS3 / Xbox 360 Genre : Action Norme PEGI 18+

29 septembre 2010 - Geek4Life Darksiders Joe Madureira, célèbre dessinateur de comics et père, entre autres, de Battle Chaser, a fondé en 2005 Vigil Games. Premier projet du studio, Darksiders nous offre un mélange de Zelda et de God of War sur fond d'Armageddon. Depuis la nuit des temps, trois mondes coexistent : celui des Humains, celui des Anges et celui des Démons. Au dessus d'eux, le Conseil Ardent veille et s'assure qu'aucun n'enfreigne la loi de « non agression ». Jusqu'au jour où les trompettes du Jugement Dernier résonnent, annonçant une guerre sans merci entre les anges et les démons. Ayant entendu l'appel War, un des quatre Cavaliers de l'Apocalypse se rend alors sur Terre afin de mériter son titre de « faiseur de cadavres ». Mais c'est un piège. L'heure du Jugement Dernier n'a pas vraiment sonné et War est accusé par le Conseil Ardent d'être à la tête de cette guerre injustifiée. Il se voit donc retiré ses pouvoirs et condamné à la tourmente éternelle. Dos au mur, notre Cavalier de l'Apocalypse passe un accord avec les Anciens. Il leur promet de démasquer le coupable s'ils le libèrent et le renvoient sur Terre. Ainsi débute la quête de notre héros privé de ses pouvoirs, mais assoiffé de vengeance et bien décidé à tirer les choses au clair. Entre temps, la race humaine s'est fait balayer par les démons et le « Destructeur » règne à présent sur une Terre dévastée. À vous de l'affronter pour laver votre honneur et découvrir la vérité. Mais avant de pénétrer sa citadelle infernale, un long périple vous attend. En effet, vous devrez tout d'abord trouver et éliminer ses quatre généraux afin de vous emparer de leur puissance. Un cocktail détonant Préparez vous à parcourir des villes ravagées, des déserts désolés et des souterrains en ruines pour mener à bien votre mission. Rythmée, la progression alterne énigmes et combats, tout en nous gratifiant régulièrement de nouvelles capacités. Et Darksiders en propose un large éventail, comme la forme Chaos (une transformation en gros démon bien costaud), la Peau de Pierre, le Geyser de Lames, la Lame Boomerang, la Chaîne Abyssale ou encore un pistolet répondant au doux nom de Pitié. Sans oublier le marchand local qui, comme dans tous les jeux du genre, se fera un plaisir de vous fournir objets et pouvoirs inédits moyennant finance. Ici vous aurez affaire à un démon nommé Vulgrim. Ce sont les âmes qui l'intéressent. Tant mieux puisque des âmes vous allez en récolter un bon paquet en vous frottant aux bestiaires du titre. Zombies, monstres en armures, anges équipés de canons laser, chauves-souris infernales... Bien sûr, vous trouverez également quelques créatures énormes et bien coriaces, ainsi que des boss gigantesques. Au bout de plusieurs heures de jeu vous débloquerez Ruin, le coursier fantôme de War, car que serait un cavalier sans sa monture. Mais celui-ci ne fait finalement figure que de gadget. Dommage, avec un character design aussi réussi il aurait mérité d'avoir un rôle plus important et des phases d'action plus intenses. Les énigmes sont variées, mais pas vraiment originales. Elles profitent heureusement d'une difficulté bien dosée et font appel à vos neurones tout autant qu'à votre matériel. La Lame Boomerang vous servira, par exemple, à allumer des torches en exploitant les flammes à proximité. Les combats sont dynamiques à souhait. War dispose d'une belle palette de mouvements (attaques glissées, chargées, esquive, contre...), mais le tout manque hélas d'un petit souffle épique. De plus, quelques détails ternissent un peu l'ensemble. Par exemple, tous les « finish moves » s'effectuent avec l'épée. Aucune animation n'illustre d'exécution avec les deux autres armes principales de notre héros : la faux et le gantelet. Sous sa forme Chaos, War est trop lent et placer une mise à mort lui fait reprendre sur le champ sa forme humaine, remettant du même coup votre jauge de transformation à zéro. Merci du cadeau ! Darksiders se rattrape en proposant bon nombre d'améliorations pour vos armes. Classiques ou légendaires, vous en trouverez tout au long de votre quête, mais également auprès de Vulgrim. Chaque arme peut recevoir une amélioration et vous pouvez en changer à tout moment. Les effets sont variés. L'amélioration « Soif de Sang » absorbe les dégâts pour les reconvertir en énergie, tandis que Faucheur accorde un bonus d'âme pour chaque ennemi tué (bonus accru si le faucheur est associé à votre faux). De son côté, l'Art du combat augmente le gain d'expérience des armes et améliore l'armure de War. Terminons ce bref tour d'horizon en citant Fléau, une amélioration qui génère en permanence une petite quantité de Courroux, l'énergie nécessaire à l'activation des pouvoirs. Tout ceci permet au final une personnalisation assez riche de War. Une bonne façon de mener vos combats comme vous l'entendez ! Jean-Marc Pichot Avec son style comic plutôt carré, Darksiders ne fera peut-être pas l'unanimité côté graphismes. Pourtant le character design est inspiré et colle parfaitement au sujet, délivrant une ambiance forte dès les premières minutes. Sans oublier les effets visuels et les jeux de lumière très réussis qui nous en mettent plein les mirettes. Darksiders nous offre un agréable mélange d'action et de réflexion, tout en étant accessible avec ses moments riches en émotions. Pourtant, il ne dépasse jamais ses modèles dans leur genre respectif malgré les bonnes idées qu'il aligne. La bande-son est une vraie petite merveille. Entre des musiques grandioses, des bruitages aux petits oignons et un doublage d'excellente facture (et en français s'il vous plaît !), on ne peut être que comblé. Finir l'aventure prend une bonne quinzaine d'heures (plutôt une vingtaine si vous voulez récupérer tous les artefacts). Comme c'est très souvent le cas pour le genre, le problème reste la rejouabilité quasi inexistante. Longtemps attendu sur PC, Darksiders ne déçoit pas en nous conviant à une aventure diablement prenante. Menées de main de maître, les pérégrinations de War se savourent de bout en bout malgré quelques détails qui ternissent l'ensemble.