Editeur :
JoWood
Développeur :
Spellbound
Date de sortie :
15 octobre 2010
Supports : PC / PS3 / Xbox 360
Genre : RPG
Norme PEGI 16+
1 novembre 2010 - Geek4Life
Gothic 4 : Arcania
La série Gothic s'est forgée une
réputation de jeux de rôle pointus
et peu accessibles au grand
public. Pourtant, avec l'arrivée du
quatrième opus - disponible sur
PC et pour la première fois sur
consoles -, les choses vont
changer. « ArcaniA : Gothic 4 »
amorce un virage à 180° et lorgne
sérieusement du côté des jeux
d'aventure et hack & slash.
En un mot : une révolution.
Exit Piranha Bytes ! Pour réaliser le quatrième volet de la série Gothic, l'éditeur
JoWood a fait appel aux développeurs de chez Spellbound. Studio à qui l'on doit
- entre autres - les jeux PC : Helldorado (2007) et Desperados 2 (2006). Si la
nouvelle peut laisser présager l'arrivée de sang neuf, ce changement d'équipe
supprime - du même coup – l'expertise acquise par Piranha Bytes. Disponible sur
PC, Xbox 360 et prochainement sur Playstation3, ArcaniA : Gothic 4 n'a plus
grand-chose à voir avec ses prédécesseurs. Doté d'un gameplay simple et dirigiste,
la progression offre nettement moins de liberté que par le passé. Après une courte
cinématique, l'aventure débute par une séquence de massacre. Vous incarnez un
Roi, évoluant seul dans des souterrains, pourfendant morts-vivants et démons, à
grands coups d'épée magique flamboyante. Visuellement? la scène est très forte.
Mais alors que l'on commence tout juste à prendre goût à cette surenchère d'effets
spéciaux, le héros revient à lui et l'on découvre alors qu'il ne s'agissait que d'un
rêve. De retour à la réalité, votre personnage nous est présenté comme un jeune
berger qui vit dans un paisible petit village en bord de mer, dans la région de
Feshyr. Amoureux de Ivy, la fille du chef, il décide d'officialiser sa relation en allant
en parler avec le père de la demoiselle. Mais la démarche ne sera pas si simple.
Pour que le chef accepte de vous accorder la main de sa fille, vous allez d'abord
devoir accomplir trois épreuves. La première consiste à aller chercher une dague
dans une grotte. Pour la seconde il est question de rapporter l'épée d'un ennemi du
village. Enfin, pour la troisième et dernière épreuve, il s'agit d'une chasse aux cerfs
agrémentée de combats contre des gobelins. Mais après avoir enfin obtenu l'accord
du chef du village, l'idylle entre les deux « tourtereaux » va tourner court... Car le
village est pris d'assaut par l'armée du Roi Rhobar III ! La quasi-totalité des
villageois est massacrée, dont Ivy. L'ambiance « fleure bleue » transforme en une
terrible soif de vengeance. Le background est plutôt efficace et bien construit. Ce
sera l'occasion pour notre héros – aidé de son ami Diego - d'aller parcourir les
terres du continent d'Argaan, afin d'assouvir sa revanche. Le jeu regorge
d'innombrables quêtes et l'on s'aventure dans des environnements variés (forêts,
villages, grottes). Dans l'ensemble, on apprécie les graphismes qui bénéficient d'un
grand soin. Les personnages, tout comme les paysages, sont parfaitement
modélisés. On aime aussi constater la finesse des textures et l'ambiance
« médiéval fantastique » soigneusement retranscrite à l'écran. Jamais la saga
« Gothic » n'avait atteint un tel degré d'esthétisme.
Un bon jeu d'aventure, mais mauvais RPG
Si la prise en main ne pose aucun problème particulier, le gameplay se démarque
significativement de Gothic 3. Oubliez la liberté, les combats dynamiques et les
fameux dialogues à choix multiples. Avec ce quatrième épisode, Spellbound se
limite au strict minimum. Hormis les graphismes, qui ont sérieusement progressés,
le gameplay n'a plus grand-chose à voir avec la série de Piranha Bytes. Nous
sommes davantage en présence d'un jeu d'aventure dirigiste que d'un RPG ouvert.
Le grand public devrait l'apprécier pour son accessibilité. Mais les fans – et puristes
de la première heure - vont rapidement déplorer la simplification extrême des
mécanismes. Autre gros défaut à connaître : l'optimisation de la version PC rivalise
avec celle de Gothic 3 qui n'était déjà pas terrible ! En installant ce nouvel opus sur
un ordinateur équipé d'un processeur double-coeur (2,4 GHz), de 4 Go de DDR2 et
d'une carte graphique ATI Radeon 4870x2 (avec 2 Go de DDR5), le résultat fut très
décevant. Dans un premier temps, nous avons essayé le jeu avec une résolution en
1950 x 1200 avec l'ensemble des options graphiques au maximum. Au cours de cet
essai, le fame-rate était au ras des pâquerettes et le jeu saccadait méchamment.
Pour sentir une différence, nous avons dû nettement revoir à la baisse la qualité
graphique. Et, même là, ce ne fut pas transcendant. ArcaniA : Gothic 4 n'est donc
pas un exemple d'optimisation (pour la version PC tout du moins). Espérons
l'arrivée de patchs rapidement... Par ailleurs, sachez que le soft exige une
connexion Internet et un compte Steam valide. Concernant l'intelligence artificielle,
le résultat n'est gère plus positif. Les combats sont beaucoup moins subtils et la
progression du personnage a également été simplifiée. En conclusion, Gothic 4
n'est clairement plus aussi attractif que ses prédécesseurs en terme de jeu de rôle.
En revanche, sa qualité visuelle, son accessibilité et sa prise en main en font un
excellent choix pour les néophytes. Bref, Gothic 4 est bon jeu d'aventure, mais un
mauvais RPG.
Geek4Life.fr
Très esthétique et doté de somptueux effets visuels, Gothic 4 est de loin le plus bel épisode de
la saga. Entre la modélisation des visages, la variété des ambiances et la précision des détails,
le jeu impressionne. Malheureusement, ce point fort est terni par une optimisation calamiteuse
sur PC. Même bien équipé (ATI Radeon 4870x2 avec 2 Go de DDR5), nous avons constaté bon
nombre de ralentissements. Dommage !
Si l'on fait abstraction de la simplification – extrême - des mécanismes de jeu, Gothic 4
présente l'avantage de séduire un large public. Les quêtes ne sont jamais insurmontables.
Reste que la progression est nettement plus dirigiste et le changement de cap risque de
décevoir plus d'un fan de la série.
On apprécie l'humour et l'ambiance épique des musiques. Toutefois, la bande-son n'est pas le
point fort du jeu. On s'immerge sans difficulté dans le scénario, mais il aurait été plaisant que
les acteurs interprètent leurs personnages avec un peu plus de conviction... Car, en l'état, les
doublages en VF ne sont pas franchement réussis.
À force de simplifier les mécanismes de la saga, Gothic 4 a sérieusement perdu en profondeur.
On retrouve tout de même de nombreuses quêtes (principales et secondaires), mais dans
l'ensemble il y en a moins que dans Gothic 3. Les néophytes auront tout de même de quoi
s'occuper de nombreuses heures dans les terres du continent d'Argaan.
Après le départ du studio Piranha Bytes, parti réalisé « Risen » (sans JoWood),
c'est le studio Spellbound qui a repris le flambeau. Mais à vouloir séduire un plus
large public, en simplifiant – à l'extrême – la richesse du gameplay originel, cette
nouvelle aventure se retrouve terriblement creuse. ArcaniA Gothic 4 se positionne
comme l'épisode du changement et vise majoritairement les néophytes. Les fans
de la première heure risquent, eux, d'être déçus par tant de modifications. Le titre
a l'avantage d'être agrémenté de graphismes soignés. En revanche, dans la
catégorie « RPG », ce quatrième opus se révélé fort décevant. À prendre en
compte avant l'achat.
“ Gothic 4 est bon jeu d'aventure,
mais un mauvais RPG. ”
Geek4Life
Pourquoi faut-il l’acheter ?
+ Un opus pour les néophytes
+ Les graphismes
+ La prise en main
+ Les nombreuses quêtes
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